« Baby boom » covid-19 chez les personnes infertiles ?

Nous prenons enfin le temps de vous donner les résultats du questionnaire que nous avons fait sur le thème des grossesses chez les personnes infertiles sans recours à l’AMP pendant le confinement. Nous voulions avoir une image de la situation, voir les grandes tendances sur ce sujet. Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de répondre à nos questions. Nous n’avons pas la prétention de dire voilà la réalité, mais vos réponses donnent une image de la situation.
Le questionnaire a été mis en ligne mi-mars, il est resté ouvert jusqu’au dimanche de la semaine du 11 mai. Nous l’avons relancé une fois à la fin du confinement.
Vous êtes 360 personnes à y avoir répondu !
Globalement, les résultats sont  l’image de la réalité des tentatives d’AMP en France, tant au niveau de l’âge, que de la nature des protocoles.
La majorité des personnes qui ont répondu au questionnaire sont en parcours d’AMP, entre 1 et 3 ans. La tranche d’âge la plus représentée, chez les personnes qui ont répondu au questionnaire, tant chez les femmes que chez les hommes est celle des 32 à 35 ans. Ce qui correspond à l’âge moyen en France où la majorité des Français commencent à vouloir faire des enfants.
Vous êtes à 95% en parcours en FRANCE et donc 5% des personnes étaient en parcours d’AMP en Europe.
C’est la même chose avec le type de protocole, car les personnes ayant répondu sont en protocole de FIV ICSI 28% et 15.8% devaient recevoir un TEC suite à une FIV ICSI. Ce qui est à l’image de la situation nationale annuelle, puisque les FIV ICSI sont les protocoles les plus réalisés en France. En 2017, selon les chiffres de l’Agence de la biomédecine 68% des FIV sont des ICSI. La FIV ICSI est beaucoup utilisée en France, même sans les indications d’infertilité masculine, ce pourquoi elle était prévue au départ.
Viennent ensuite les FIV dites classiques, c’est à dire sans ICSI et TEC suite à une FIV classique (hors ICSI) = 10.5 % et 10.7%
Pour les inséminations, vous étiez 16.1% à devoir faire une IAC au moment du confinement (Insémination Artificielle avec le sperme de votre Conjoint).
Pour le don de gamètes : 2.8% des personnes ayant répondu sont en IAD (insémination avec sperme d’un donneur). 4.8% en Fiv avec don d’ovocyte. Enfin, les personnes en TEC suite à un don de sperme sont 0.6% et en TEC suite à un don d’ovocyte = 0.8%
2 % des personnes qui ont répondu à ce questionnaire étaient en parcours de DPI, diagnostic Pré Implantatoire.
MESDAMES
Chez les femmes qui ont répondu, les principales causes du recours à l’amp sont : le SOPK, l’IOP, l’endométriose (avec pour chacune d’autres problèmes médicaux qui peuvent s’ajouter). L’infertilité inexpliquée et aucun motif féminin d’infertilité sont aussi en tête, juste après les trois syndromes évoqués avant.
MESSIEURS
En ce qui concerne les hommes, la pathologie qui est surreprésentée c’est l’OATS dans toutes ses composantes. Vient ensuite les hommes avec aucune pathologie détectée, puis l’infertilité inexpliquée.
Alors « baby-boom covid-19 » ou non ?
Clairement c’est NON : 92.1% des personnes ayant répondu au questionnaire n’ont pas de grossesse à signaler pendant le confinement. Lorsque l’on rentre plus dans les détails vous êtes 0.8% à indiquer un retard de règle et 3.1% des personnes ayant répondu ont un test de grossesse positif, sans recours à l’AMP.
Cette période de confinement a été difficile à vivre pour beaucoup d’entre vous, mettant entre parenthèse pour un temps qui était à l’époque indéterminé, vos projets de fonder une famille avec des enfants. D’autres, mais assez peu, finalement ont eu la chance, le bonheur de voir arriver une grossesse spontanée pendant cette période. Parfois, la grossesse ne s’est malheureusement pas prolongée.
Une étude plus poussée et plus « scientifique » serait intéressante, car nous n’avons pas pu dans notre questionnaire voir précisément quel était le profil médical (chez monsieur et chez madame) des couples qui ont vu une grossesse spontanée arriver pendant le confinement. Et ainsi voir s’il y avait un profil type ou pas, pour ces grossesses hors recours à l’AMP.
Merci de votre participation
 
 
 
 
 
 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *