La stimulation simple ou le monitorage de l’ovulation

Après plusieurs mois de rapports non protégés sans obtention de grossesse, vous avez consulté un gynécologue au sein d’un centre de fertilité. Après l’étude des résultats de vos examens, votre médecin vous a prescrit une stimulation simple ou un monitorage de l’ovulation.

Quelle est la différence entre les deux ? A qui s’adresse ce protocole ? A quel moment faut-il changer de méthode ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre mais pour débuter nous allons parler du cycle féminin.

Comment se déroule un cycle menstruel féminin ?

Le J1 correspond au premier jour des règles, plus concrètement, au premier jour des saignements rouges. Au niveau des ovaires, des follicules de petites tailles sont présents, ils se nomment les follicules antraux. Une partie de ces follicules vont commencer à grossir, on parle de recrutement folliculaire.

Sous l’effet des hormones présentes dans le corps de la femme, un follicule va devenir dominant sur les autres, entraînant leur atrésie (dégénérescence). Il va alors produire de l’estradiol de manière progressive au fil des jours.

Une fois le taux d’estradiol suffisamment élevé, une cascade hormonale va entraîner l’ovulation. En moyenne, celle-ci se produit autour du 14ème jour du cycle. L’ovocyte contenu dans le follicule est expulsé et va débuter son chemin jusqu’à la cavité utérine.

Le follicule désormais vide, devient un corps jaune et produit de la progestérone ce qui aidera à la nidation de l’embryon, s’il y a fécondation. En l’absence de celle-ci, les règles surviennent en moyenne 14 jours après l’ovulation et un nouveau cycle débute.

La durée moyenne d’un cycle est de 28 à 32 jours. On définit un cycle court comme durant moins de 25 jours et un cycle long lorsque celui-ci dure plus de 35 jours.

Qu’est–ce que le monitorage de l’ovulation ?

Le monitorage de l’ovulation consiste à déterminer à quel moment aura lieu l’ovulation. Cela permettra de cibler la période optimale à laquelle il faut avoir des rapports pour potentialiser les chances d’obtenir une grossesse.

Des examens, à savoir une échographie endovaginale et un bilan sanguin, seront programmés à plusieurs moments du cycle. Les dates choisies se feront en fonction de la durée des cycles de la femme. En effet, si les cycles sont courts, les contrôles seront plus précoces afin de ne pas passer à côté de l’ovulation.

A qui s’adresse le monitorage de l’ovulation ?

Un certain nombre d’examens sont prescrits par le médecin qui suit le couple en amont afin de déterminer quelle technique d’aide médicale à la procréation est la plus adaptée. Si vous vous posez des questions quant à ceux-ci, un article détaillé sur le sujet se trouve sur notre site.

Lorsque tous les examens reviennent normaux aussi bien chez l’homme que chez la femme, le médecin peut alors proposer de faire un monitorage de l’ovulation. Lorsque l’on a des cycles irréguliers, il est parfois difficile de savoir à quel moment avoir des rapports. Grâce à cette technique, on optimise les chances de concevoir. Il faut toutefois avoir des rapports régulièrement sur le cycle car parfois l’ovulation peut avoir lieu prématurément.

Quelle est la différence entre la stimulation simple et le monitorage de l’ovulation ?

Lors d’un monitorage de l’ovulation, mis à part l’acide folique, aucun traitement n’est prescrit, on parle de cycle naturel.

Cependant, certaines pathologies entrainent une absence d’ovulation ou de croissance folliculaire. Il est donc nécessaire de stimuler via des médicaments ou des injections. Leur but est de faire grossir un follicule pour qu’il devienne mature et puisse soit ovuler seul soit ovuler à l’aide d’une injection.

Une fois que l’ovulation a eu lieu, des rapports sont conseillés tous les deux jours sur une période de trois à cinq jours.

A quel moment doit-on faire le test de grossesse ?

Quinze jours après l’ovulation, si les règles ne sont pas arrivées, il convient de faire une prise de sang pour doser les BHCG, qui est l’hormone qui signe la présence d’une grossesse. Attention aux tests urinaires qui ne sont pas toujours très fiables à ce stade.

A quel moment faut-il changer de méthode ?

Contrairement aux inséminations et aux ponctions ovocytaires dont le nombre de prise en charge par la sécurité sociale est limité, il n’existe pas un nombre défini de tentative pour la stimulation ovarienne simple.

Cependant, au bout de six cycles bien menés avec une ovulation à chaque cycle, il est recommandé d’envisager une autre technique ou bien de mener plus d’examens complémentaires afin d’optimiser les chances de grossesse.

Céline FOREL, sage-femme (rédigé en 2022)