
A partir du 11 octobre 2023, l’Agence de la biomédecine lance sa nouvelle campagne de communication intitulée #FaitesDesParents. Cette campagne s’adresse […]
Le virus ZIKA est toujours là, les centres AMP en zones à risques sont toujours fermés, les tentatives sont repoussées à une date indéterminée. Les couples vivant en zones à risques zika (DFA = Départements Français d’Amérique) se sentent donc totalement perdus. Ce qui se comprend, quand l’on sait la pression qui pèse en temps normal sur un couple en désir d’enfant et devant avoir recours à une AMP. Alors dans ce contexte particulier de fermeture totale des centres AMP, on imagine très bien la panique chez les couples infertiles. La situation de l’AMP en zone à risques est bloquée, selon des recommandations mondiales, du fait des risques très élevés de contracter le virus, qui, pour rappel peut provoquer chez les adultes atteints des troubles neurologiques graves (maladie de Guillain-Barré) et chez les fœtus des malformations graves (microcéphalies).
D’ailleurs certains athlètes des prochains Jeux Olympiques, ont récemment déclarés forfait, par crainte d’être touchés par le virus, lors des J.O. qui doivent se dérouler au Brésil, pays terriblement touchés par cette épidémie.
Les recommandations mondiales, sont de deux ordres concernant ZIKA et la reproduction :
Pour savoir pourquoi, l’AMP a été stoppé dans les zones à risques et repoussée de quelques mois pour les couples ayant voyagé en zone à risque lire cet article. Concernant les patients résidents en métropole les recommandations sont bien de 28 jours sans AMP (ce délai est susceptible de changer, pour passer à deux mois), puis réalisation d’une sérologie, si elle est négative, une AMP est possible en métropole.
Suite aux nombreux mails reçu concernant le virus ZIKA et l’AMP, nous avons repris contact début juillet avec les responsables de cette question à l’Agence de Biomédecine, pour pouvoir faire le point sur la situation Française.
Jusqu’à présents deux vecteurs de transmission du virus étaient connus :
A la mi-juillet, un cas de transmission d’une femme infectée vers un homme sain a été suivi, aux États-Unis. De plus, les spécialistes au niveau mondiale, pensent que l’épidémie va durer encore deux ou trois ans. Elle va s’arrêter d’elle-même lorsque la majorité de la population d’une zone infectée sera immunisée. Comme en Polynésie qui a subi une épidémie en 2013, touchant près de 70% de la population, et qui n’a pas subi de nouvelle épidémie depuis.
Cette information ne va pas rassurer les patients AMP des DFA. Néanmoins, les autorités sanitaires françaises ont mis en place différentes propositions pour palier, un peu, cette situation dramatique :
Le principe de précaution est donc activé dans ce dossier ZIKA/AMP, car les risques sanitaires sont trop important. Des solutions se mettent en place, qui ne sont que des tentatives de solutions pour tenter d’apporter un peu d’espoir aux patients AMP vivant dans les zones infectées. Les autorités sanitaires sont mobilisées sur ce dossier tant pour trouver des solutions médicales (tests du sperme, sérologies) et administratives (préservation ovocytaires, amp et grossesses en métropole). Elles ont totalement conscience de la souffrance supplémentaire que subissent les couples concernés par cette situation d’AMP bloquée pour cause d’épidémie Zika. Elles mettent tout en œuvre pour gérer au mieux ce délicat contexte sanitaire.
Les recommandations publiées en mars 2016 par l’agence de biomédecine, vont être prochainement actualisées pour y introduire les nouvelles données concernant cette épidémie Zika et son impact sur l’AMP en France et dans les Département Français d’Afrique.
Merci au docteur Françoise MERLET, de l’Agence de biomédecine pour ce complément d’informations concernant ZIKA et l’AMP
Edit du 27 juillet : L’agence de biomédecine va publié sur son site, demain, de nouvelles recommandations. Voir ici
« Ces recommandations sont conçues pour être modifiées tant que de besoin, en fonction des connaissances acquises et de l’évolution de l’épidémie. […] Un groupe d’experts en AMP, virologie, CNR arbovirose, obstétrique, ainsi que des représentants du Haut Conseil de la Santé Publique, se sont réunis pour travailler, sur les nouvelles données scientifiques, l’évolution des recommandations internationales, et suite à l’avis du HCSP. «
Pour retrouver tous ces éléments en détails, c’est ici
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