Une méthode de fécondation in vitro augmente les risques de retard mental

Une information beaucoup moins « sympa » mais une information quand même. Voici un article paru hier qui parle d’une enquête qui révélerait que le risque de retard mental est plus élevé en FIV (et particulièrement en ICSI. A prendre avec des pincettes tout de même, car on ne nous dit pas l’importance de ce retard.
L’article en ligne est disponible ici
Le risque reste toutefois peu élevé puisqu'il passe de 62 à 93 cas pour 100 000.

La méthode ICSI, utilisée dans la moitié des fécondations in vitro, augmente de 51% le risque de retard mental par rapport aux autres méthodes de FIV.

C’est une technique utilisée dans la moitié des fécondations in vitro (FIV). La méthode dite ICSI, qui consiste à une micro-injection directe de spermatozoïde dans l’ovocyte, augmente le risque d’avoir un retard mental chez l’enfant par rapport à la conception naturelle, selon une étude internationale publiée mardi 2 juillet aux Etats-Unis dans le Journal of the American Medical Association (en anglais).
Au sein d’un échantillon de 2,5 millions d’enfants nés en Suède entre 1982 et 2007, des chercheurs basés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ont plus particulièrement étudié 30 959 de ces enfants, nés après une fécondation in vitro. Comparés aux autres enfants, le risque que ces « bébés-éprouvettes » soient mentalement retardés est plus élevé de 18%.

51% de risques supplémentaires d’avoir un retard mental

Les chercheurs ont ensuite comparé six méthodes différentes de FIV utilisées en Suède, ainsi que l’utilisation ou non d’embryons congelés. Parmi celles-ci, la méthode dite ICSI, recommandée en particulier dans les cas d’infertilité masculine, s’est révélée être la plus susceptible d’entraîner des problèmes.
Les enfants nés de cette procédure avaient en effet 51% de chances supplémentaires de développer un retard mental, par rapport à ceux nés d’une FIV pratiquée avec une autre procédure. Le risque reste toutefois peu élevé puisqu’il passe de 62 à 93 cas pour 100 000.

Commentaires à propos de cet article (3) :

  1. Pas lu l’article en anglais mais il y a une dizaine d’années, il avait été mis en évidence aussi avec cette technique un risque accru d’infertilité des enfants issus de ces FIV ICSI pour cause d’adn endommagé avec translocations équilibrées.
    En ayant discutté avec la clinique dans laquelle j’ai eu mon don d’ovocytes et qui pratique cette technique de façon systématique, on m’avait répondu que ces stats ne s’appliquaient que pour les Fiv ICSI avec gamètes des personnes ayant des problèmes d’infertilité donc potentiellement avec un adn « alterré » mais qu’avec don d’ovocytes de qualité, les études ne mettaient rien de statistiquement valable en évidence. En gros eux laissaient entendre que c’était le génome des couples dont la qualité des gamètes nécessitait l’utilisation de cette technique qui engendrait les problèmes sur leur descendance et non pas la technique elle même.
    Je vous donne juste ce qui m’a été répondu, sachant que cette clinique n’a pas franchement intérêt à dire que la technique qu’ils utilisent est à risque vu le côté très commercial et lucratif de leur taff. Mais il faut peut être aussi tenir compte de ce genre d’avis.
    Par contre, que ceux qui se sentent protégés par du 93 pour 100 000, ben ça n’arrive pas qu’aux autres. Moi mon p’tit gars IMG, il avait un risque sur 100 000. Ce qui m’avait-on dit à l’époque représentait quand même 3 à 4 cas par an en France.

  2. Le souci est que l’ICSI est la seule solution possible en cas d’infertilité masculine et qu’on ne choisit pas dans ce cas cas ICSI ou pas ICSI… Il y a de multiples études contradictoires sur le risque accru ou pas de malformations. Mais effectivement pour les couples qui n’ont que l’ICSI comme possibilité, à part être informés d’un eventuel risque accru et se préparer à agir ou à vivre en fonction, on fait quoi ??? APo

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