5 phrases que les parents doivent arrêter de dire aux personnes sans enfant

Ce matin comme d’habitude je (tittounett) regarde les infos sur le net et que vois-je ? Un petit article qui m’a fait penser à ce qu’on a pu dire ici sur les préjugés, les mots qui nous blessent et l’attitude de nos proches.
Je le trouve très bien fait. Léger mais vrai et surtout écrit par un papa !
Le voici :
« SAVOIR-VIVRE – Tout d’abord, je dois dire que j’ai fait tout ce que je déconseille de faire ci-dessous. Je sais bien que cela a l’air d’une liste de recommandations mais ce sont surtout des recommandations que je me fais à moi-même. Ces conseils sont pour moi, à moins qu’ils ne s’appliquent aussi à vous et dans ce cas, ils sont pour vous.
Je me suis lancé la tête la première dans mon rôle de parent et c’est avec plaisir que je l’ai laissé me redéfinir en tant que personne. Un des effets secondaires inattendus: je vois tout avec mes yeux de parent maintenant. Parfois, c’est une bonne chose. Par exemple, je ne laisse plus traîner les couteaux autant qu’avant. Parfois -et c’est ce que je viens de comprendre- cela peut fatiguer mes amis sans enfants. Voilà donc ce qu’il vaut mieux s’abstenir de dire:
1. « Les chiens ne sont pas des enfants »
Ça donne ça en général: « Aah, tu sais ce qui m’énerve? Quand une telle compare son chien à mon gosse. Ou quand un tel parle de son chien comme de son enfant. Les chiens ne sont pas des enfants! Ils ne se rendent pas compte! »
Vous savez quoi? À moins que ces personnes n’aient besoin d’aller voir un professionnel, je vous garantis qu’ils savent que leur chien n’est pas un enfant humain. Ils savent aussi que cela est incomparable. Ce qu’ils veulent dire au fond c’est: « Oh, mais oui, moi aussi il y a quelque chose dans ma vie qui fait caca ET qui m’apporte beaucoup de bonheur ».
Ils essaient seulement de se rapprocher de vous qui parlez constamment de vos enfants. Je sais qu’il est difficile de se sentir proche de vos amis quand ils n’ont pas d’enfants: avant vous étiez inséparables et maintenant vous vous voyez de temps en temps pour tenter de vous tenir au courant mais vous n’avez plus grand-chose en commun. Bien sûr, vous étiez meilleurs amis à la fac mais vos vies sont maintenant très différentes. Donc quand « un tel » ou « une telle » parle de nettoyer son tapis pour en enlever les crottes de son chien quand vous venez de raconter que vous aviez dû vous laver les cheveux pour faire disparaître du caca qui s’y était logé, soyez compréhensif. Ils essaient simplement d’être gentils. Et vous leur manquez.
2. « Tu crois que [insérez ce que vous voulez]? Essaie donc d’avoir des gosses! »
Fatigué, stressé, à bout, couvert d’urine, peu importe. Nous, les parents, nous utilisons trop souvent nos problèmes pour minimiser ceux des non parents. « Oh, tu as bossé 50 heures la semaine dernière? Essaie donc d’avoir des gosses! », « Oh, tu penses que tu as mal aux pieds parce que tu as bossé dehors toute la journée? Moi j’ai couru après mon bébé pendant… Vas-y, mets-moi une claque, je sens que ça te démange ».
Ce n’est pas une compétition. Si, sur une échelle de 1 (tout va bien) à 10 (vous faîtes un malaise dans la douche et vous ne reprenez vos esprits qu’une fois toute l’eau chaude épuisée), votre ami est à 7 et que vous étiez à 9 les semaines qui ont suivi l’accouchement: peu importe, votre ami est toujours aussi crevé.
Ce n’est pas que votre expérience n’apporte rien à la conversation mais au lieu d’insinuer « ma douleur est plus grande que la tienne », essayez plutôt de compatir. Pourquoi ne pas utiliser votre expérience pour aider au lieu de minimiser. Essayez quelque chose comme: « Wow, je comprends que tu sois claqué. Quand je n’en pouvais plus au moment où ma fille est née j’ai découvert que me verser du café directement sur les yeux était très efficace. »
3. « T’en fais pas. Tu verras, quand t’auras des enfants… »
… les crottes de nez ne te dégoûteront plus, tu sauras qui est Dora l’exploratrice, tu seras heureux… Stop! Il faut qu’on arrête de croire que tout le monde va avoir des enfants. Certains n’en veulent pas et font le choix de ne pas en faire. Certains en veulent vraiment et essaient de toutes leurs forces.
Dire à ces personnes qu’avoir des enfants est le seul moyen de s’élever vers un niveau d’existence supérieur est à la fois extrêmement impoli et désobligeant. Je n’ai pas d’alternative à proposer, supprimez tout simplement les phrases qui commencent par « Quand t’auras des enfants… ». Et puis ça donne l’impression que l’on veut jouer aux grands de toute façon.
4. « Est-ce que je peux amener les enfants? »
À moins que vous n’ayez déjà eu une conversation à ce sujet avec vos amis comme quoi vos bouts de chou étaient toujours les bienvenus, partez du principe que non, les enfants ne sont pas invités.
Ne posez même pas la question. Si on en voulait on les aurait invités et il aurait été question des super activités qui leur seraient réservées. En demandant cela, vous mettez mal à l’aise vos amis qui doivent décider s’ils acceptent les enfants ou non. Si ce n’est pas le cas, ils savent ensuite qu’ils vont devoir fournir une bonne explication pour justifier leur refus. Ne leur faîtes pas ça, ce n’est pas sympa.
5. « Ma vie n’avait pas de sens avant que je n’aie des enfants ! »
Autant dire: « Ma vie n’avait aucun sens avant que je n’ai des enfants » ou même « Sans enfants, la vie n’a aucun sens ».
Je connais ce sentiment. Parfois, j’ai l’impression que toutes les inquiétudes que je pouvais ressentir avant d’avoir mes enfants étaient insignifiantes. Je comprends cette envie de le crier sur tous les toits. Mais ne le faîtes pas. Votre vie n’est peut-être plus la même maintenant mais votre vie avant vos enfants était importante et vos amis sans enfants en font partie. Ne sautez pas ce passage comme certains sautent l’avant-propos d’un livre qu’ils veulent vraiment lire. Ne pas prendre en compte « l’avant enfant » c’est dire à vos amis que leur vie n’a pas commencé.
Enfin, si vous avez fait ou dit l’une des choses ci-dessus, pas besoin de vous excuser. Mettez-y seulement un terme. Vous excuser ne ferait qu’aggraver la situation. J’ai bien essayé mais le résultat n’a pas été très convaincant, c’était un peu du genre: « Oh, mon pauvre petit chéri qui n’a pas d’enfants. Je suis désolé de m’être laissé emporter par la joie et le bonheur d’être parent au prix de notre amitié. S’il te plaît, pardonne-moi ».
Le pardon n’était pas nécessaire. Je n’avais blessé personne. Je les avais seulement fatigués. Pardonner aurait été comme pardonner à une mouche de se poser sur vous. Je promets donc de faire plus attention à ce que je dis et comment je le dis. Je vais essayer d’être un ami plus qu’une mouche. Quand je dis plus qu’une mouche, je veux dire que je me poserai pas sur mes amis, je ne leur vomirai pas dessus avant d’essayer de les manger. La fac c’est fini, je ne joue plus à ça. »
Voici le lien ici

Source : huffingtonpost.fr
Article de John Kinnear.

Commentaires à propos de cet article (2) :

  1. Si nombre de mes amis pouvaient en prendre connaissances. La partie sur la distance qui se cree entre des amis ayant des enfants et nous autres qui cherchons a en avoir est parfaitement vraien malheusement…

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