Élise, 36 ans, a fait don de ses ovocytes l’an dernier, au CHU de Caen. Maman de deux enfants et dans l’attente d’un troisième, elle voulait aider d’autres femmes à devenir mère.
Il y a cinq ans, ma cousine ne pouvait pas faire d’enfants et cherchait une donneuse d’ovocytes. Je ne pouvais pas l’aider, à l’époque, car il faut avoir déjà un enfant pour faire un don. Mais cette histoire m’a sensibilisée. Puis je suis devenue maman. Avec l’émotion et le bonheur que ça implique. J’ai repensé au don, enceinte de mon 2e enfant. Ce fut un déclic. J’ai eu envie d’aider.
J’en ai parlé à ma gynécologue. Elle m’a dit d’appeler le conseiller du Centres d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humains (Cecos). Au CHU de Caen, le médecin chargé des dons d’ovocytes m’a donné un rendez-vous informatif. Un mois plus tard, j’ai passé un examen clinique, pour vérifier que mes ovaires fonctionnaient bien. J’ai ensuite rencontré un généticien, trois mois plus tard, qui m’a fait une prise de sang pour s’assurer qu’il n’y avait pas de risques de maladies génétiques. 4e rendez-vous : la psychologue du Cecos, c’était rapide, j’étais sûre de mon choix. Le don d’ovules est possible en Basse-Normandie depuis 2012.
Les bilans effectués, mon dossier a été validé par une commission, qui se réunit tous les deux mois. Le service a trouvé une femme compatible pour recevoir mon don. Un mois plus tard, j’ai de nouveau rencontré le médecin, puis l’anesthésiste, pour parler des aspects techniques.
Le jour J
Pendant une quinzaine de jours, j’ai suivi un traitement hormonal, en injection sous-cutanée, pour stimuler les hormones. Au cours de cette période, il faut faire une prise de sang et des échographies tous les deux ou trois jours. Cela prend une trentaine de minutes, donc il faut s’organiser avec son travail.
On m’a annoncé la date du prélèvement d’ovules trois jours avant. Le Jour J, je suis arrivée à jeun. On m’a donné des médicaments relaxants, j’étais détendue en arrivant au bloc. J’ai eu une anesthésie locale.
Le don en soi dure cinq minutes. J’ai à peine sentie le froid de la bétadine, et les piqûres. Le médecin a prélevé une dizaine d’ovules. Après la ponction, je suis restée quatre heures en observation. Je n’ai pas eu de suivi en particulier, mais on peut le demander.
J’ai peu parlé de ce don, juste à mon compagnon, qui n’y a vu aucun problème, et à mes soeurs. J’étais pudique. Je ne vois pas ce don comme une partie de moi qui se balade dans la nature. J’ai donné mes ovules comme j’aurais donné mon sang.
J’ai parfois la curiosité, quand je vois une femme enceinte, de me dire que c’est peut-être grâce à ce don. Mais ça ne sert à rien, sinon on s’imagine l’enfant qui grandi, à chaque âge de sa vie. Je ne sais pas si ce don a donné quelque chose. Je ne veux pas le savoir. »
Site www.dondovocytes.fr et au 02 31 27 20 59 au CHU de Caen.
Bravo pour ce geste!!!! En effet, c’est très important de communiquer à ce sujet, il y a trop peu de donneuse et surtout d’information autours du don! Merci!
C’est super !!!!!
Top !!