Groupe de paroles le 8 juillet à 12h30 en visio Nous vous proposons un dernier groupe de parole avant le […]
Le Manifeste de 343 fraudeuses
Le 5 juin 2014, le journal Libération fait sa une sur la procréation médicalement assistée……………. pour tous.
Cinq pages sur ce sujet. Un couple de femme témoigne, ainsi qu’un couple hétérosexuel et une femme célibataire, ces trois témoignages permettent de montrer la diversité des histoires qui amènent à recourir à l’amp. Ce qui domine dans ces pages c’est la demande d’égalité de traitement et l’importance du phénomène « AMP à l’étranger » (que ce soit pour les homo ou les hétéros).
Des femmes, lesbiennes en l’occurrence, mais aussi des hommes, et d’autres femmes, des « hétérosexuel-le-s », des « homosexuel-le-s » se mobilisent en France pour l’égalité de l’accès à l’AMP. Un mouvement d’envergure porté par différentes associations LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuel-le-s et Trans) mais pas que. Un engagement militant qui tente de faire bouger les lignes, qui essaye d’éveiller les consciences et surtout qui espère modifier la loi Française. C’est simple, clair est net.
- Nous réclamons l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, sans discrimination.
- Nous réclamons que la loi ouvrant l’adoption aux couples de même sexe soit appliquée partout en France.
- Nous réclamons l’égalité entre couples homosexuels et hétérosexuels pour l’établissement de la filiation de leurs enfants.
- Nous réclamons que tous les enfants de France puissent bénéficier des mêmes droits et que cessent immédiatement les discriminations dont sont victimes les enfants élevés dans les familles homoparentales.
Ce qui m’afflige, ce qui m’énerve, ce qui me fait désespérer de certains humains, c’est que nous soyons encore à ranger les gens dans des catégories et notamment la catégorie des orientations ou pratiques sexuelles. Mais que vient encore faire de nos jours, cette classification ??????????? Nous sommes tous des humains, des êtres humains, nous ne pouvons pas être résumés à notre sexualité.
La sexualité des uns ou des autres, on s’en branle ! (Si vous me permettez cette expression hautement vulgaire, mais très a propos). Sauf les tarés qui abusent des enfants pour assouvir leurs pulsions sexuelles morbides, et là c’est la zone infranchissable pour moi, le pire des crimes que les humains sont hélas capables de faire. Les autres, les pratiquant sexuels normaux font ce qu’ils veulent avec qui ils veulent. Dire cela semble si simple, sauf que la loi française repose sur des valeurs d’un temps, ou par exemple être homosexuel était considéré comme un crime, une déviance maladive qu’il fallait traiter.
La loi Française de bioéthique autorise donc l’accès à l’assistance médicale à la procréation aux seuls couples HÉTÉROSEXUELS mariés depuis plus de deux ans (pacsés idem), dont la femme à moins de 43 ans. Ce qui interdit aux autres qu’ils soient hétéro ou homo d’ailleurs, d’accéder à l’AMP en France. Sont donc exclus les femmes célibataires, les couples de femmes, les couples d’hommes, les couples hétérosexuels qui se connaissent depuis moins de deux ans (mais qui pourraient connaitre leurs capacités procréatives et se dire qu’ils n’ont pas trop de temps à perdre à attendre le délai officiel), les couples hétérosexuels dont la femme à plus de 43 ans, les couples hétérosexuels ayant épuisés leur nombres de tentatives prises en charge en France. Bref cela exclu du monde.
Mais vouloir ouvrir l’accès à la pma à tous, si cela devait être autorisé demain par exemple, rêvons un peu ….. pose d’autres questions. Il faudrait régler un certains nombres de problèmes qui sont criant à l’heure actuelle. Services amp engorgés, délais d’attente inqualifiables, manque de donneurs de gamètes vertigineux. Doit aussi se poser la question du financement des traitements et techniques amp. Qui peut-être pris en charge par la sécurité sociale et pourquoi ? On rembourse personne ? On rembourse tout le monde ? On rembourse un certain nombre de tentatives, sur quels critères ?
Il faut donc ouvrir les yeux et regarder les choses en face. L’égalité est la valeur de base, l’élément essentiel sur lequel nous devons être d’accord. Ensuite on peut discuter des autres sujets relatifs à la question de l’amp pour tous en France. Ces débats doivent se faire dans un esprit de fraternité et d’égalité, dans un mouvement positif. Cela met en évidence des problèmes trouvons ensemble des solutions justes.
Pour illustrer cela avec un exemple FÉMININ : 80 à 85 % (chiffres de 2011) des couples qui rentrent dans le cadre de la loi actuelle (mariés-hétéro-moins43ans) et qui ont besoin de recevoir un don d’ovocyte pour concevoir, partent à l’étranger. Et pour un grand nombre ayant épuisés leur 4 tentatives de fiv remboursées par la sécurité sociale, autofinancent ces soins.
Donc sur ce point: « les soins amp reçu à l’étranger » l’égalité entre hétéro et homo existe puisqu’il tous doivent se rendre à l’étranger et doivent payer de leur poche. Mais pourtant dans cette situation où l’égalité semble de mise, finalement l’inégalité persiste quand même. Car les couples hétéro en partance pour l’étranger, peuvent bénéficier d’un suivi médical en France et pour certains cas d’un remboursement partiel des frais engagés. Le suivi médical (ne parlons pas d’un remboursement partiel, c’est niet pour la sécurité sociale) est plus difficile à obtenir pour les couples de lesbiennes, ce qui peut donc mettre en danger leur santé. Même si une récente enquête de l’académie de médecine a montré que de nombreux praticiens gynécologues acceptent de suivre des couples de lesbiennes ou des femmes célibataires dans leur projet d’AMP à l’étranger.
L’égalité dans l’accès à l’amp pour toutes les femmes permettrait, donc aussi et surtout la protection de leur santé. Car un certain nombre de femmes ne pouvant pas se rendre à l’étranger, elles pratiquent donc des formes artisanales d’amp, hors de tout suivi médical. Assistance Mortelle de Procréation pourrait-on dire, car quid d’un sperme qui n’a pas été analysé par un biologiste ?
Il nous semble aberrant de continuer à « ranger » les gens en fonction de leur pratiques sexuelles ou orientations sexuelles. C’est pourtant cette classification qui est utilisée pour interdire à certaines personnes l’accès à une aide médicale à la procréation en France.
Si Bamp se bat pour améliorer les conditions de prises en charge de l’AMP en France, nous nous battons aussi pour l’égalité des droits pour toutes les femmes en désir de maternité.
J’aimerais raconter ici une anecdote personnelle : Ma grand-mère maternelle née en 1923 a été élevé pendant les 8 premières années de sa vie par un trio de femmes aimantes : sa grand-mère, son arrière grand-mère et sa grande tante. Un trio de femmes entre 1923 et 1931 ! Elle a rencontré ses parents lorsqu’à l’âge de 8 ans elle est montée à Paris pour les rejoindre, petits commerçants corréziens, ils n’avaient pas souhaité s’encombrer de cette petite fille. Là a commencé pour elle une vie de non-amour, de non-tendresse, une vie malheureuse auprès de parents qui ne l’aimaient pas.
Alors oui mes aïeules ne « couchaient » pas ensemble, bien qu’à cette époque, tout le monde dormait dans le même lit pour se tenir chaud. En tout cas, elles ne faisaient pas l’amour entre elles, ça c’est certain. Elles ont été les trois figures maternelles essentielles qui ont donné à ma chère grand-mère tout l’amour et l’éducation dont elle a eu besoin pour grandir…….du moins jusqu’à l’âge de 8 ans.
Je voudrais ajouter aussi une chose, qui me semble si évidente, que je me demande pourquoi elle ne l’est pas pour tout le monde ? Le bonheur des enfants ne se mesure pas à l’aune de la sexualité de leur parents ! Le bonheur des enfants n’est pas garantie par la norme sexuelle dominante. Un papa et une maman ne font pas systématiquement le bonheur de leur enfant. Le bonheur des enfants se construit dans la relation d’amour, de tendresse, d’éducation qu’ils vivent auprès d’adultes bienveillants qui s’occupent d’eux quotidiennement.
Ces adultes que les ethnologues et sociologues appellent parents et qui forment une FAMILLE ont été, sont et continueront à être deux hommes, un homme seul, une femme seule, deux femmes, un homme et une femme, ayant ou pas de relations sexuelles, ayant ou pas des gènes en communs avec les ENFANTS dont ils sont les PARENTS, et tout cela n’en déplaise à certains.
Vous pouvez trouver ici la liste des signataires, ainsi que celle des soutiens.
Ici vous pouvez voir un petit reportage dans le journal de TF1
Pour amplifier leur action, nous vous invitons à signer et soutenir la pétition en ligne c’est ici qu’il faut aller.
Soyons nombreux à soutenir cette importante demande d’avancée sociale . Pour l’égalité de tous, pour la reconnaissance de TOUTES LES FAMILLES, pour le respect de TOUS LES ENFANTS.
Tout à fait d’accord, toutes les familles existent et depuis toujours ! La parentalité et la sexualité sont deux choses différentes. Les parents sont ceux qui sont là pour l’enfant.
J’ai l’impression que les personnes contre l’ouverture de la pma à toutes les femmes espèrent/imaginent/souhaitent que les familles homoparentales n’existent pas, mais c’est un fait! Il y a déjà de nombreux enfants heureux dans de telles familles. Alors pourquoi ne pas aider à les concevoir dans de meilleur condition? Doivent-elles toutes aller voir ED??? D’ailleurs j’imagine aussi qu’être lesbiennes n’empêche pas l’endométriose, les OPK, l’infertilité, peut-être qu’elles voudraient se passer de pma pour faire un enfant?????
Pour ceux qui pensent que ça va leur enlever des droits, faire augmenter les listes d’attentes, ou diminuer le nombre de donneurs…..no comment!!!……ou si : fausses excuses! Assumez vos pensées!