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Les femmes mal informées sur leur fertilité
Automne membre du collectif BAMP, nous adresse cet article du Figaro.fr
La journaliste Pauline FREOUR parle notamment de l’entretien pré-conceptionnel. Ce que nous demandons sous une autre forme avec un bilan complet pré-amp.
Proposition n°7 du manifeste : 7 – Nous souhaitons la mise en place d’une réflexion autour de la réalisation des diagnostics d’infertilité en amont d’une prise en charge d’A.M.P., permettant ainsi le dépistage précoce de certaines infertilités, avec notamment la création d’un « bilan d’entrée en AMP » standardisé dès le début du parcours, et d’un bilan complet comprenant un volet génétique et un volet immunitaire pour les deux membres du couple dès la première FIV. Ceci mènera à des économies de temps et d’argent, aussi bien pour les patients que pour la sécurité sociale.
C’est aussi un sujet que le professeur Frydman évoque, lorsqu’il défend le droit à la vitrification des ovocytes hors d’un cadre médical. Il demande la mise en place d’une réelle information sur la fertilité des patientes qui soit réalisée par les gynécologues de ville.
«Comment on fait les bébés?» L’interrogation traditionnelle des enfants est censée être réglée à l’âge où l’on s’apprête à fonder soi-même une famille. Mais si les bases sont acquises, la connaissance plus spécifique des facteurs qui favorisent, ou non, la conception d’un bébé ne sont pas connues de toutes les femmes prévoyant de devenir mères. Des lacunes parfois importantes, révèle une enquête américaine publiée lundi dans la revue Fertility and Sterility.
Selon ce sondage, conduit auprès d’un millier d’Américaines interrogées par téléphone en mars, une femme sur deux en âge de procréer (18-40 ans) n’aurait jamais abordé le sujet de sa fertilité avec son médecin. Elles sont pourtant 40 % à se dire préoccupées sur leur capacité à tomber enceinte.
L’étude révèle aussi que beaucoup ignorent ce qui peut peser sur leurs chances de tomber enceintes. Ainsi, seulement une sur dix savait qu’il vaut mieux avoir des rapports sexuels dans les jours précédant la date d’ovulation plutôt que dans ceux qui la suivent. Plus d’une sur quatre ignorait que le tabagisme, l’obésité, une irrégularité des cycles ou certaines infections sexuellement transmissibles (gonocoques, chlamydiae) réduisent le taux de succès chaque mois. Or l’effet est loin d’être négligeable: une femme fumant 10 cigarettes par jour voit ses chances de tomber enceinte divisées par deux. Si elle souffre d’obésité, par 1,5. À l’inverse, certaines idées fausses sont répandues: une femme sur deux pensait qu’avoir plusieurs rapports par jour augmente les chances de concevoir, et une sur trois croit que certaines positions sont à privilégier.
Consultation préconceptionnelle
Un sondage réalisé en France il y a cinq ans sur le même sujet, pour le Collège national des gynécologues et obstétriciens français, avait également mis en évidence «une certaine ignorance des Français en matière de fertilité ou tout du moins un bon nombre d’idées reçues», selon les conclusions de l’institut BVA.
Par exemple, les personnes interrogées (989 hommes et femmes) estimaient qu’une femme de 30 ans avait 55 % de chances de tomber enceinte chaque mois, alors que le taux réel est de …
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Ce manque de connaissance et d’information touche un grand nombre de femmes (et d’homme, mais nous parlons ici du corps des femmes), certaines passeront sans difficulté l’épreuve du désir de maternité en obtenant, finalement très rapidement (sans y penser) une grossesse et un bébé, quand d’autres galérerons des années car un bilan ou un diagnostic n’aura jamais été fait et n’aura pas montré un problème en lien avec la fertilité. Par exemple, de trop nombreuses femmes souffrent d’endométriose sans que cela soit diagnostiqué convenablement au tout début du trouble. Il nous semble donc important d’informer le plus tôt possible les jeunes femmes, pour qu’elles puissent en connaissance de cause faire des choix de vie. L’information et la connaissance sont des alliées et non des menaces. Nous aimerions une médecine qui vérifie la bonne santé du patient, une médecine préventive qui puisse permettre d’éviter le plus possible (on ne peut pas tout éviter non plus) les dégâts d’une maladie diagnostiqué bien souvent, trop tardivement.
Cette question du manque d’information a aussi été traité au mois de juin 2014, par le magazine CAUSETTE dans une enquête réalisé auprès d’un panel de femmes. Les résultats sont édifiants, une grande majorité de femmes ont des idées erronés sur le fonctionnement de la fertilité féminine. Vous trouverez sur RUE89 un très bon article dont nous vous avons déjà parlé « ALLO MAMAN BEBE : Date limite de procréation dépassée », paru au mois de juin 2014, qui parle aussi de l’enquête de CAUSETTE. ICI
Merci pour ces articles très intéressants. Pour nous qui baignons dans ce milieu, tous ces chiffres paraissent évident mais force est de constater que ce n’est pas le cas de la majorité.
Il subsiste un genre de tabou autour de la fertilité, il faudrait que les médias se bougent pour faire connaitre ces chiffres au plus grand nombre.
C’est pareil pour la baisse de la qualité du sperme, pourquoi ils n’en parlent pas? Ne s’interrogent pas sur les causes, les conséquences?