Groupe de paroles le 8 juillet à 12h30 en visio Nous vous proposons un dernier groupe de parole avant le […]
De l’art de répondre à côté de la question
Texte de la question
Mme Chaynesse Khirouni alerte Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le traitement de l’infertilité et les politiques mises en œuvre concernant l’assistance médicale à la procréation (AMP). La loi du 26 janvier 2016, relative à la modernisation de notre système a permis une avancée sociale importante en la matière. En effet, la modification de l’article 1225-16 du code du travail, en faveur des couples infertiles, leur permet désormais de s’absenter pour les différents rendez-vous d’un parcours de soin en AMP. Pour autant, l’infertilité reste largement à traiter, en France, puisque l’on estime qu’un couple sur 6 est concerné. Les salles d’attente des services AMP ne désemplissent pas. En la matière on relève un certain nombre de déséquilibres sociaux, territoriaux ou financiers. Aujourd’hui, force est de constater que peu à peu s’est mis en place un système à plusieurs vitesses, avec des services hospitaliers fortement impactés par des contraintes financières, des cliniques privées assurant un suivi de haut niveau mais accessibles aux seuls couples aisés financièrement et des médecins privés – à la patientèle encore plus restreinte – orientant leurs patients vers des cliniques étrangères où la prise en charge s’élève à plusieurs milliers d’euros. Ainsi, ce sont des milliers de personnes infertiles qui s’engagent, pour une part non négligeable de leur vie de jeunes adultes, dans un parcours de soins médicaux lourds avec la fatigue physique et le découragement psychique qui en découle. De nombreux pays européens, comme par exemple, l’Espagne, la Belgique ou la République Tchèque ont mis en œuvre de véritables politiques volontaristes pour combattre l’infertilité et soutenir ces couples. Aussi, elle lui demande quelles sont les mesures que le Gouvernement entend mettre en œuvre et notamment s’il est envisagé d’établir un grand plan interministériel de lutte contre l’infertilité associant les ministères de la santé, de l’écologie, du travail et de la recherche ce qui permettrait d’améliorer la qualité de la prise en charge des personnes infertiles et aboutir à des résultats comparables à ceux d’autres pays européens.
Vraiment la France a besoin des changements, au moins de la révision de la loi de pma.
Oui, nous avons l’assurance médicale pour 4 fiv, mais si on a besoin de don? on attend des années pour l’obtenir. Ou aller à l’étranger, où c’est moins cher, à l’Europe de l’est.
C’est fou comme elle a effectivement l’art et la manière d’éluder la question de fond. Comment améliorer la prise en charge globale des patients en AMP et aussi de faire de la prévention… C’est l’illustration parfaite des femmes et hommes politiques qui nous gouvernent malheureusement. Je ne comprend pas trop pourquoi elle cantonne la question de la prise en charge de l’infertilité à une notion financière de remboursement CPAM alors que cela concerne un diversité d’autres aspects…
Effectivement, en Belgique, nous ne pouvons remplacer qu’un seul embryon avant l’âge de 35 ans MAIS à partir de la 3e tentative, il nous est possible d’en transférer 2 (testé personnellement, je vais avoir 32 ans). De plus, nous avons droit à 6 cycles de stim, 6 IAC et 6 FIV en tout. Maintenant, il nous reste énormément de sujets à développer chez nous également, donc si sur certains points nous pouvons être cités en exemple, sur d’autres, nous sommes encore de mauvais élèves!
Bon courage à vous pour la suite de votre beau combat.