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Selon l’OMS, dans le monde, une personne sur six est touchée par l’infertilité
Nous partageons avec vous le communiqué de presse que l’Organisation Mondiale de la Santé a publié aujourd’hui au sujet de l’infertilité. Cela faisait plusieurs années que l’OMS n’avait rien publié sur le sujet.
Il est donc important, qu’en France le rapport sur les causes d’infertilité puisse être considéré par les pouvoirs publics comme un sujet urgent. En France, nous avons la « chance » d’une prise en charge à 100% par la sécurité sociale, ce qui est loin d’être le cas dans de nombreux pays. Mais nous signalons depuis plusieurs années que la situation des prises en charge se dégradent, que les délais s’allongent, que l’infertilité reste inexpliquée dans encore trop de situations, que l’errance médicale en AMP existe, qu’il faut obtenir l’utilisation d’outils comme le DPI-A, qu’il faut développer l’utilisation de l’analyse génétique avec séquençage à haut débit pour mieux identifier les causes d’infertilité féminines et masculine. Il faut aussi apporter des réponses thérapeutiques plus efficaces, qu’il faut réformer certaines pratiques vis à vis de certaines techniques d’AMP, qu’il faut ouvrir le don et l’autoconservation aux centres privés. Nous insistons aussi sur la question de la prévention de la fertilité, car l’AMP ne doit pas devenir le moyen ordinaire de faire des enfants, pour cela il faut que la santé environnementale devienne un des piliers de la sécurité sociale, que fertilité et infertilité soient des sujets de santé publique avec des politiques dédiées.
Bref tout un tas d’améliorations sont nécessaires pour l’avenir et ne pas laisser se dégrader les conditions de travail et les prises en charges. Pour que les patients passent moins de temps dans les protocoles et obtiennent plus vite une grossesse. Pour une AMP moderne et de qualité pour toutes et tous !
4 avril 2023
Communiqué de presse
Genève, Suisse
« Un grand nombre de personnes sont touchées par l’infertilité au cours de leur vie, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La question concerne environ 17,5 % de la population adulte – soit environ une personne sur six dans le monde –, d’où le besoin urgent d’accroître l’accès à des soins de fertilité abordables et de haute qualité pour ceux qui en ont besoin.
Les nouvelles estimations montrent que la prévalence de l’infertilité varie peu d’une région à l’autre. De même, les taux sont comparables que les pays soient à revenu élevé, intermédiaire ou faible, ce qui indique qu’il s’agit d’un problème sanitaire majeur dans tous les pays et dans toutes les régions du monde.
« Le rapport est révélateur d’un fait important : l’infertilité ne fait pas de discrimination », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « La proportion même de personnes touchées montre la nécessité d’élargir l’accès aux soins relatifs à la fertilité et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé, afin que des moyens sûrs, efficaces et abordables d’atteindre la parentalité soient disponibles pour ceux qui le souhaitent. »
L’infertilité est une maladie du système reproducteur masculin ou féminin, définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. Elle peut entraîner une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières, affectant le bien-être mental et psychosocial des personnes concernées.
Malgré l’ampleur du problème, les solutions pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l’infertilité – y compris les technologies de procréation assistée telles que la fécondation in vitro (FIV) – restent insuffisamment financées et sont souvent inaccessibles pour beaucoup en raison des coûts élevés, de la stigmatisation sociale et de la disponibilité limitée.
À l’heure actuelle, dans la plupart des pays, les traitements de la fertilité sont en grande partie financés directement par les patients, et entraînent souvent des dépenses exorbitantes. Les habitants des pays les plus pauvres consacrent une proportion plus grande de leur revenu aux soins relatifs à la fertilité, par rapport aux habitants des pays plus riches. L’importance des coûts empêche souvent les gens d’accéder aux traitements de l’infertilité, ou peut les précipiter dans la pauvreté, conséquence directe de la recherche de soins.
« Des millions de personnes sont confrontées à des coûts de santé catastrophiques après avoir cherché à obtenir un traitement de l’infertilité, ce qui pose une question d’équité majeure, ces personnes étant trop souvent prises dans l’engrenage de la pauvreté du fait de ces dépenses médicales », a déclaré la Dre Pascale Allotey, Directrice, à l’OMS, du Département Santé sexuelle et reproductive, et recherche – dont fait partie le Programme spécial de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine (HRP). « De meilleures politiques et un meilleur financement public peuvent améliorer considérablement l’accès au traitement et empêcher les ménages les plus pauvres de tomber dans la pauvreté. »
Bien que le nouveau rapport présente des données convaincantes attestant de la forte prévalence mondiale de l’infertilité, il met en évidence un manque persistant de données dans de nombreux pays et certaines régions. Il appelle à faire en sorte que davantage de données sur l’infertilité, ventilées par âge et par cause, soient disponibles au niveau national pour aider à quantifier l’infertilité, ainsi qu’à savoir qui a besoin de soins de fertilité et comment les risques peuvent être réduits.
Au sujet du présent rapport
Ce rapport donne un aperçu de la prévalence mondiale et régionale de l’infertilité en analysant l’ensemble des études pertinentes de 1990 à 2021, en tenant compte des différentes approches utilisées en matière d’estimations.
Les recherches menées ont identifié 12 241 dossiers d’études potentiellement pertinentes à travers le monde. L’examen de ces dossiers a mené à la sélection de 133 études qui ont été incluses dans l’analyse effectuée en vue d’établir le rapport. À partir de celles-ci, les données pertinentes ont été utilisées pour générer des estimations groupées pour la prévalence de l’infertilité au cours de la vie et de périodes de la vie.
Nouveaux travaux de recherche sur les coûts des traitements
Par ailleurs, de nouveaux travaux de recherche, financés par HRP avec l’appui de l’OMS et publiés dans la revue Human Reproduction Open , évaluent les coûts associés aux traitements de l’infertilité dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Ces travaux de recherche peuvent être consultés à l’adresse : https://academic.oup.com/hropen/article/2023/2/hoad007/7066921 (en anglais). »
https://www.who.int/fr/news/item/04-04-2023-1-in-6-people-globally-affected-by-infertility
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